Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
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mardi 26 août 2014
Entr'acte
1924
Cinéaste: René Clair
Notice SC
Notice Imdb
Vu en salle
Ce court-métrage fut réalisé par René Clair, écrit par Picabia et mis en musique par Eric Satie pour être projeté pendant l'entracte du spectacle "Relâche", ballet suédois de Jean Börlin. J'ai vu ce film lors de l'exposition temporaire sur ces ballets à l'Opéra Garnier.
Je ne sais pas trop à quel mouvement intellectuel du dadaïsme ou du surréalisme l'on doit ce petit morceau de bravoure et de gaieté, une chose est sûre : le film cherche à exploiter le mouvement, que ce soit celui des personnages, des objets ou bien de la caméra, du cadre. On a droit pratiquement à tout ce qui peut animer l'image : les ralentis, les différents cadrages, les fondus enchaînés, le kaléidoscope, tout y passe pour explorer l'image en mouvement. On a même une vue subjective en tête de wagon sur une montagne russe.
Cela aboutit à un formidable fourmillement d'idées assez rigolotes et poétiques, plutôt baroques, avec un humour burlesque et noir.
En tout cas, René Clair s'en donne à cœur joie, il s'amuse à condenser, à résumer ce que peut faire une caméra. Beaucoup de dynamisme, de joie de vivre en contraste avec le cercueil, la mort, les mouvements contre l'inertie. Tout le monde court après un cercueil dans la 2e partie et finalement tout le monde meurt après cette course folle (boah c'est pas un spoiler, z'inquiétez pas, ce n'est pas là l'essentiel, ce qui compte c'est le cheminement), à l'image de nos existences. Je suppose que c'est là l'idée générale. Je ne suis pas sûr que ce thème n'ait pas été déjà abordé auparavant au cinéma, mais peu importe, la balade a été plaisante. Comme la vie.
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