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vendredi 21 mars 2014

House of cards saison 2



2014

Saison 2
13 épisodes

Réalisateurs: Carl FranklinJames Foley - John David Coles - Jodie FosterRobin Wright -
Comédiens: Kevin SpaceyRobin Wright-

Notice SC
Notice Imdb
Critique de la Saison 1

Vu en streaming





J'avais énormément apprécié la première saison. Et j'ai encore plus aimé cette deuxième. La façon dont les scénarii et les comédiens ont approfondi l'investigation des deux personnages principaux est prodigieuse. Les ressources qui semblent surgir de ces incarnations sont incroyables cette saison.

On pensait déjà lors de la première que le couple Underwood présentait une complexité, une richesse sur le plan humain qu'on ne voit que trop rarement à l'écran. Mais a posteriori, ils étaient dans une certaine mesure des images encore très mystérieuses. L'implacable cynisme qui préside à toute la panoplie de comportements et d'ambition de ce couple pouvait paraître comme surnaturelle ou du moins psychopathologique grave. Des failles étaient entrevues. Leur relation cimentée laissait apparaître une part d'humanité, mais on était cependant tenté de lâcher le mot "monstres" à leur égard, de les détacher de l'humanité, de les mettre à part.
Cette deuxième saison confirme qu'il n'en est rien, que leur personnalité commune est effectivement plus complexe. On apprend que ce sont bel et bien deux êtres humains, qu'ils ont de véritables instincts affectifs, de vrais sentiments, de la compassion, ils sont capables d'empathie, de regrets, bref que leur cynisme certes prioritaire n'est pas sans prix. Alors oui, ce cynisme reste toujours vainqueur, mais il nécessite des sacrifices. Éléments qui ne sont, vous en conviendrez, absolument pas dans le curseur d'un monstre.
Voilà ce qui fait la richesse de cette admirable série, c'est qu'elle vous décrit par le menu comment un couple peut concevoir son évolution, sa propre histoire en écrasant tout sur son passage pour parvenir à ses fins, dessinant non une simple ascension stratégique, sans merci, mais effectivement malgré tout cela.

À une ou deux reprises sur cette saison, Claire Underwood (Robin Wright)
et son mari (Kevin Spacey)
laisse paraître des traces sincères d'humanité. En dépit de cela, ils continuent à avancer, à provoquer de la souffrance, à saccager des vies. Il faut imaginer le boulot que cela nécessite à l'écriture pour garder un équilibre entre l'idée sur le papier et le résultat à l'écran, ainsi que sur le ressenti du spectateur : c'est un travail phénoménal, une écriture d'orfèvre, minutieuse, pointilleuse.

Encore faut-il souligner le travail des comédiens qui doivent prendre un panard gigantesque à rendre ces sentiments palpables, crédibles ! En tant que spectateur, ce plaisir là se communique foutrement bien ! Les acteurs qui avaient survolé avec une grande aisance la saison 1 sont les mêmes sur la saison 2. Grosso modo, on retrouve la même distribution. Et ce qui en ressort est toujours la très précieuse justesse dans le jeu. La plupart des personnages doivent être joués dans des tonalités très froides, au scalpel, laissant échapper parfois quelques secondes de trouble. Dans la sphère politique proposée, peu de place à l'outrance, les sentiments sont diffus. Pour les comédiens, la finesse de jeu doit être continue. Elle l'est. Un régal pour le spectateur que je suis !

En étant un poil plus spécifique dans l'humanisation de leurs personnages, Kevin Spacey et Robin Wright accaparent davantage l'attention. Réussir à rendre un tant soit peu sympathiques ce couple d'enfoirés relève d'un exploit que l'on doit autant à l'écriture qu'au jeu des comédiens.

Sinon, si on insiste pour mettre en lumière d'autres comédiens, j'en évoquerais deux. D'abord, Michael Kelly
qui joue Doug Stamper, prend une part de plus en plus importante. On a déjà saisi lors de la première saison toute l'ambiguïté de la relation qu'il noue avec sa "protégée" (Rachel Brosnahan).
 Ici, c'est encore plus flagrant que quelque chose le consume. Son incapacité à bien en évaluer la teneur, ni même l'intensité est très bien exprimée par le comédien.

Deuxièmement, je ne saurais oublier la participation de Molly Parker.
Elle apparaît seulement cette saison. En quelques épisodes, elle impose plus que sa superbe présence. Elle dépasse largement ce physique fascinant pour faire mouvoir au sein de ce panier de crabes une autre créature pleine d'ambition et qui découvre peu à peu à quelles extrémités elle peut aller pour obtenir gain de cause. Mais elle ne s'arrête pas là et, elle aussi, offre des facettes intimes qui rendent sa "lecture" plus compliquée, incertaine. À l'égal des Underwood, voilà un rôle qui paraît bien façonné, difficile à appréhender, notamment grâce à la subtilité de la comédienne.

Sur le plan formel, il semblerait que la série ait opté pour la même esthétique glacée, plutôt austère, évitant comme la peste toute vigueur dans les couleurs. C'était le cas sur la saison 1. On garde le même credo visuel. La photo reste dans des tons unis. Les personnages sont très souvent maintenus dans des lumières blafardes, comme tapis dans l'ombre. Cet espace environnant permet avec des plans larges fixes d'enfermer les personnages dans le cadre et ces couleurs passées. Il s'en dégage par moments une profonde mélancolie qui finit par imprégner toute la série. A d'autres instants, on vers dans le noir, les ombres rampantes. La poisse.

J'aime beaucoup l'usage des sms et leur habile insertion dans l'écran. C'est plutôt bien utilisé. Avec parcimonie et à propos.
J'ai cru entendre qu'il faudra attendre plus longtemps que prévu pour la saison 3. Aïe, dommage!

Trombi:
Kate Mara:

Sakina Jaffrey:

Kristen Connolly:

Sebastian Arcelus:

Michael Gill:

Nathan Darrow:

Sandrine Holt:

Constance Zimmer:

Larry Pine:

Curtiss Cook:

Reg E. Cathey:

Elizabeth Norment:

Charles Borland:

Sam Page et Emily Dorsch:

Gerald McRaney:

Jayne Atkinson:

David Clennon:

Boris McGiver:

Spencer Garrett:

John Scurti:

Jimmi Simpson:

Benito Martinez:

Michael Park:

Jeremy Holm:

Kate Lyn Sheil:
Mahershala Ali:
Reed Birney:

Ashleigh Banfield:

Peter Bradbury:

Libby Woodbridge:

Terry Chen:

Derek Cecil:

Joanna Going:

Mozhan Marnò:

Deanna Dunagan:

Malcolm Madera:

Gil Birmingham:

Albert Jones:

Tanis Parenteau:

Maryann Plunkett:

Tom Galantich:

Matt Bai:

Ben Daniels:

Malcolm Goodwin;

Carme Boixadera:

Elizabeth Marvel:

Kevin Kilner:

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