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jeudi 19 décembre 2013
Les mystères de l'ouest : La nuit orientale
1966
Saison 1, Episode 18
Titre original : The Wild Wild West : The night of the Grand Emir Alias: Les mystères de l'ouest : La nuit orientale
Réalisateur: Irving J. Moore
Comédiens: Robert Conrad - Ross Martin - Don Francks - Yvonne Craig
Notice Imdb
Vu en dvd
Excellent épisode ! Et ce, pour des raisons multiples qui auraient pu me sortir par les trous de nez. D'ailleurs, je ne serais pas étonné que certains y voient un épisode irritant. D'abord, à y regarder de près, il ne ressemble pas beaucoup aux aventures précédentes. Les ingrédients habituels sont bel et bien là mais le scénario qu'on nous propose se permet bien des surprises, des extravagances même!
Voilà le mot est trouvé : c'est un épisode extravagant. Le scénario est inhabituellement complexe, avec des ruptures auxquelles on ne s'attend pas. Des renversements de situation déroutent, interpellent au sein même du récit. Le spectateur n'est sûr de rien.
Il faudrait résumer tout l'épisode et risquer le spoilage massif pour bien illustrer les chausse-trappes de l'intrigue. Mais enfin, on se retrouve à un moment donné avec un homme à protéger qui refuse d'être secouru ! Je n'en dis pas plus.
Donc on est déjà agréablement surpris par les audaces du scénario qui distillent une sorte d'humour, d'ironie par rapport aux canevas traditionnels des épisodes précédents.
Alors certes, on a toujours James West (Robert Conrad) qui, par son charme viril et gominé, fait tomber la donzelle d'abord rétive. Il y a toujours du muscle, de la bagarre, des gadgets, un brin de sophistication dans les périls à affronter. Mais de tout cela, le scénario fait un amalgame heureux, souriant, avec une ironie et un humour pince-sans-rire.
Et le méchant est à ce propos exemplaire. Don Francks
joue admirablement un personnage très excentrique, entre le dandy efféminé à la violence contenue et l'aristocrate dégénéré prêt à redevenir le barbare hirsute qu'on honnit dans la bonne société. Il se classe selon moi parmi les meilleurs méchants de la série. D'abord un peu falot, il se cache derrière une arrogance un poil agaçante, quelque peu facile, et par cela qui aurait pu en faire un personnage lassant de banalité. Mais son changement de statut à mi-parcours le projette sur le devant de la scène et il apparaît comme un fou flamboyant (un joker avant l'heure, oserais-je avancer ?).
La demoiselle de l'épisode me plaît beaucoup aussi. Yvonne Craig joue la distance. Sa moue boudeuse ou frondeuse est amusante. Têtue comme une mule, elle offre un duel avec James West qui est pour le moins savoureux. En plus, la belle s'adonne à deux numéros de danse qui ne laissent pas indifférent. Elle est pas mal du tout.
Ainsi, je suis proche de croire que j'ai vu là un des tous meilleurs épisodes de la série. Étonnant. D'une grande singularité, cette histoire et ces personnages placent la série vers ce qu'elle peut apporter de mieux au public, une petite bulle d'originalité, de l'outrecuidance, de l'inattendu, toujours dans cette légèreté kitsch qui lui sied si bien parfois.
Trombi:
Ross Martin:
Richard Jaeckel:
James Lanphier (droite, right):
Robert Middleton:
?, Ralph Gary, Arthur Gould-Porter et ?
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