Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
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vendredi 11 février 2011
The social network
2010
Cinéaste: David Fincher
Comédiens: Jesse Eisenberg - Rooney Mara - Andrew Garfield - Justin Timberlake
Notice Imdb
Vu en dvd
J'espérais tellement de ce film partout encensé! Je me retrouve comme un con devant un banal objet, si peu intéressant que je me sens alien. Quelle déception! Je vais devoir ravaler ma colère d'être tombé de si haut. C'est un de mes défauts majeurs avec le manque de mémoire car cela débouche souvent sur des jugements abrupts, à l'emporte-pièce.
M'enfin, merde! On a là un personnage parfaitement asocial, un handicapé de l'affect, un mystère excitant à explorer cinématographiquement, une histoire sensationnelle sur un individu à raconter et on nous pond celle d'un réseau social à la con. Au lieu d'un voyage intimiste à la recherche du malaise humain et des difficultés à communiquer, s'étalent devant nous les méandres aussi compliquées que fastidieux à suivre qu'ont pris les luttes sur les droits d'auteurs de Facebook. Super... l'historique d'un outil de communication, je frissonne... Franchement, rien à foutre! L'appétence béate pour tout ce qui touche à la réussite exponentielle d'un site web me titille la misanthropie. J'espérais qu'à un moment toutes ces conneries juridico-capitalo-pogno-branleuses allaient déboucher sur quelque chose de plus psychologique et émotionnel, de manière très futée et inattendue. Que dalle! On en bouffe jusqu'à la fin!
Je m'attendais également à bien mieux du point de vue de la mise en scène. En quoi consiste la mise en scène? Sais pas. Je cherche encore.
La qualité m'a semblé plus éclatante sur l'écriture du récit, son habileté à manier les diverses juxtapositions de scène. Cependant le procédé devient un peu lassant sur la fin, disons ne surprend plus trop. Reste que l'ensemble de champs / contre-champs dans le montage ou le contraste entre temps présent et flash-forward a dû constituer un travail difficile à mettre en place à l'écriture. Après c'est une question de montage pour avoir une lecture fluide. Bref, l'histoire est facile à lire. Malgré des discussions aux débits très rapides et un jargon spécifique. C'est déjà ça.
Mais ça n'a rien d'épatant en dépit de tous les efforts consentis pour justement faire de l'épate, sans doute parce que cela ressemble à des histoires qu'on a mille fois vues ailleurs, celle des trahisons, des amitiés contrariées, celle des ambitions perverties par l'argent, la célébrité, bref, rien de neuf à l'horizon.
Par contre j'ai bien apprécié la prestation de l'acteur Andrew Garfield
que j'ai trouvé très appropriée, nette, allant droit au but, sans fioriture, en un mot : efficace. Je ne pourrais en dire autant de Justin Timberlake, banal et parfois gauche, ni de la part de Jesse Eisenberg tout à fait transparent.
Je me suis ennuyé sur les grandes largeurs. Ça arrive quand on se fait poser un lapin. C'est un peu l'impression que j'ai ressenti.
Oh et puis se cogner la débilité des étudiants américains dont le seul horizon social et intellectuel se limite à des clubs ou facebook, merci bien!
Et puis pour couronner le tout, je supporte toujours aussi mal les photographies jaune-pisse totalement irréelles et glauques.
Ça fait beaucoup mais ce n'est pas tout.
A bien y réfléchir et en faisant preuve d'honnêteté avec moi même, tant pis si je passe pour un con ou un grincheux, mais j'ai trouvé le film horriblement caricatural. Des groupies qu'on baise dans les toilettes (certes qui ne l'a pas fait?), des jumeaux WASP limite aryens, de l'humour clin d'œil grossier avec le prince de Monaco ou Bill Gates pas reconnu par un informaticien (wouaf = rire gras ou jappement docile, au choix), tout le personnage joué par Justin Timberlake est mal écrit, archi-stéréotypé, d'un pédantisme accablant d'irréalisme, la bonne assistante juriste qui se prend d'affection pour le vilain petit canard, etc... j'en passe, tout sonne faux, fabriqué, comme ces fumées de condensation qui puent le numérique à pleine bouche en l'occurrence. Du toc, du vide en somme.
Certes l'agencement, la construction du récit est bien faite mais le fond est très pauvrement écrit, creux, infantile, voilà! Ah que c'est bon de trouver enfin le mot juste qui exprime parfaitement ce qu'on ressent : infantile!
Trombi:
Rooney Mara:
Brenda Song et Malese Jow:
Armie Hammer et Armie Hammer:
Patrick Mapel:
Max Minghella:
Barry Livingston:
Denise Grayson:
David Selby:
Dakota Johnson:
Douglas Urbanski:
Alex Reznik et James Shanklin:
Wallace Langham:
Scott Lawrence:
Darin Cooper et Peter Holden:
Rashida Jones:
ah ah ! un gros navet survendu, quoi..
RépondreSupprimerça fait du bien de lire ça.
il y a encore tant de bons films.