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mardi 24 août 2010

Monsieur Leguignon, lampiste



1952
alias : M. Leguignon Lampiste

Cinéaste: Maurice Labro
Comédiens: Yves Deniaud - Jane Marken - Jean Carmet - Louis De Funès

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Notice Cinéprofil
Vu sur le net



Petite comédie française qui traine la patte. Les vingt premières minutes m'ont fait craindre le pire : un ennui considérable. Je sais que Maurice Labro n'est pas un grand metteur en scène, c'est le moins que l'on puisse dire, mais les successifs plans fixes éloignés sur les acteurs et l'humour sans sel eurent tôt fait de m'indisposer.

Et puis progressivement, un semblant d'intérêt pour cette naïve histoire a peut-être commencé à me titiller le bulbe et m'a permis d'éviter l'endormissement. Avec le recul je me demande encore ce qui a pu suscité le moindre intérêt.

J'étais il est vrai attentif à essayer de retrouver les visages connus ici et là au détour d'un plan même très large. Il y a bien également le vocabulaire argotique qui emplit la bouche d'Yves Deniaud, un acteur au physique intéressant, qui parait bien maitriser son personnage. C'est dommage d'ailleurs qu'il n'ait pas eu un scénario autrement plus emballant que celui-là.

L'idée générale n'est pas trop mauvaise. Il y a quelque chose de candide et poétique dans cette histoire. Le couple qu'il forme avec Jane Marken est joliment composé, presque émouvant. Mais tout ce qui tourne parait farfelu pour ne pas dire creux.

Oh, j'oubliais la prestation formidable de Pierre Larquey, immense comédien, qui nous fait là une bien belle pige.

La flopée d'acteurs tourbillonnant autour de Deniaud ne parvient pas dans l'agitation à créer le liant qui manque à cette production. On a la triste impression que tout ceci est fait de bric et de broc.

Sans doute que le succès de l'émission de radio dont est tiré le film a monté à la tête du producteur. Avec un scénario de cinéma et des dialogues un peu plus percutants, qui sait si cette histoire de petites gens arnaquées aurait pu avoir un bien belle allure.

Trombi:
Bernard La Jarrige et Christiane Barry:

Pierre Magnier:

Pierre Havet et Jacques Emmanuel :

Louis de Funès et Paul Mercey:

Paul Faivre:

Jean Carmet:

Georges Baconnet:

Roland Armontel:

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3 commentaires:

  1. Le film date de 1952. Il montre la réalité d'une France de l'immédiat après-guerre au début des 30 Glorieuses, du baby-boum et des taudis qui seront bientôt remplacés par les barres HLM. Ces HLM qui entrent dans la philosophie sociale (celle du Conseil de la Résistance qui créa la Sécurité Sociale, etc., et qui était constitué de communistes et de gaullistes sociaux) de l'époque. L'ennemi de Leguignon n'est pas l’État (à travers sa justice ou sa police qui sont, finalement, bien compréhensifs avec lui) mais un capitalisme (américain ?) symbole d'un type de modernité rejeté. L'élite (la (supposée) vraie : les généraux qui se sont / seraient battus dans les tranchées de 1914 au côté du peuple tel que Leguignon) et les petites gens sont solidaires dans une France de concorde nationale recouvrée... Bref, ce film est un document historique. Et je ne parle pas de l'argot utilisé par l'acteur principal dont c'était la spécialité, cf. ses célèbres Fables de la Fontaine en argot bien avant Lucchini et sa version en verlan des banlieues.

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  2. Merci beaucoup pour votre commentaire, il est éclairant. Notamment ce que l'argot représentait pour Yves Deniaud, je ne savais pas cela. Quant à l'aspect "document" historique, évocateur d'une mentalité, d'un état d'esprit du passé, voilà ce qui m'intéresse peut-être le plus dans les vieux films d'époque.

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  3. Du coup, je m'en vais de ce pas restaurer l'iconographie de cette chronique!

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