Quand le reptile se fait des pellicules, des toiles, des pages et des dessins... Blog sur l'image et la représentation en général. (cliquez sur les captures pour obtenir leur taille originale)
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lundi 30 août 2010
Les infiltrés
2006
alias : Les infiltrés
Titre original: The departed
Cinéaste: Martin Scorsese
Comédiens: Mark Wahlberg- Jack Nicholson - Matt Damon - Leonardo DiCaprio
Notice Imdb
Vu en dvd
Je ne suis pas un fanatique absolu de Scorsese mais ce que crée ce cinéaste ne me laisse pas pour autant indifférent. Souvent le plaisir est de mise. Sur ces infiltrés, cela s'est reproduit notamment grâce à l'alerte mise en scène, cette qualité d'écriture et de la réalisation qu'on retrouve systématiquement chez cet auteur. Le film de presque deux heures passe relativement rapidement grâce à la variété des scènes. La très fine structure du scénario tendu de fils qui semblent fragiles mais qui tiennent formidablement tous les éléments du récit, grâce évidemment aux acteurs même si sur ce film là j'aurais tout de même quelques réticences sur le jeu de certains personnages, cette structure force mon admiration.
Je commence par les petits bémols avec notamment Mark Wahlberg dont l'outrance du personnage m'a très vite fatigué. Même sentiment vis à vis d'Alec Baldwin.
Je suis un peu déçu par Matt Damon,
trop rond parfois même si sur deux ou trois scènes il donne une bonne impression. Pareil pour Jack Nicholson que j'ai trouvé par moments trop excessif même. Il en fait des tonnes et je ne suis pas sûr que ce soit nécessaire. Il est un immense comédien et n'a pas besoin de ça.
Leonardo Di Caprio continue d'être franchement époustouflant.
J'ai beaucoup aimé la prestation de Ray Winstone.
Est-ce son accent à couper au couteau qui m'a embobiné? Nan, il joue son personnage tout en couleurs en y mettant une forme de sobriété dans l'expression qui contraste avec le discours du bonhomme et qui m'a bien plu. Di Caprio, Winstone et Damon par moments ont nourri chez moi lors du visionnage un véritable kif cinématographique.
C'est pas la première fois que Scorsese assure sa direction d'acteurs mais la mise en image n'est pas en reste. L'audace de certains plans couplée à un montage nerveux rendent le film très agréable à suivre.
Je suis peut-être un peu moins charmé par l'histoire même si l'idée de départ est assez excitante. Certes, cette difficile lutte des infiltrés pour sauvegarder leur identité, vraie ou fausse, propose cependant une réflexion un peu juste. Je pense au McGuffin d'Hitchcock. Aïe, je sais que le terme devient une tarte à la crème qu'on ressert à l'occasion pour dire qu'on en a rien à foutre de la vraisemblance ou de l'intérêt profond des éléments clés de l'histoire, mais tout de même, il est vrai qu'ici j'ai eu plus d'éclats dans les yeux que dans la tête et que les enjeux identitaires m'ont un peu laissé de marbre alors que le tempo du film et la mise en valeur du suspense sont très efficaces.
Trombi:
Martin Sheen:
Vera Farmiga:
Anthony Anderson:
Kevin Corrigan:
David O'Hara:
Gurdeep Singh:
Kristen Dalton:
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