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lundi 19 juillet 2010

Krull



1983
alias : Dragons of Krull
alias : Krull: Invaders of the Black Fortress

Cinéaste: Peter Yates
Comédiens: Ken Marshall - Lysette Anthony - Freddie Jones - Liam Neeson

Notice Imdb

Vu en dvd



Un film à part mélangeant beaucoup d'éléments cinématographiques divers et présentant néanmoins quelques particularités goûteuses notamment son casting (on y revient plus loin).

Je me souviens de l'avoir vu au cinéma à sa sortie (du temps jadis où la séance de ciné ne dépassait pas les deux euros) et j'en étais sorti, disons perplexe, sans doute déjà pour les raisons évoquées au tout début, cet amoncellement d'éléments déjà vus par ailleurs de manière plus réjouissante. Entre science-fiction, Seigneur des anneaux, fantaisie, quête du Graal, Star Wars, le mélange donne une bouillie pas loin d'être infâme finalement.

Malgré tout, je garde pour ce film un œil indulgent, en sachant bien qu'il faut être salement pervers pour y parvenir et que la majorité délaissera sans une hésitation cet objet bizarre et plutôt laid. Sa naïveté quasi nanaresque est pour une grande part dans l'espèce de mansuétude que je lui accorde. Beaucoup dénigreront allègrement cette pauvre pelloche mais la démarche du film -sans doute anglais comme l'indique la distribution- s'inscrit visiblement dans un projet, à l'époque encore utopique vu le manque de moyens et peut-être de talents, de faire un film populaire et moderne, un film de SF-héroïco-fantaisiste, bref de copier la concurrence hollywoodienne (même si Columbia est derrière tout cela).

Surtout il faut voir Robbie Coltrane

en guerrier à moustache, coupe en brosse, genre YMCA, maniant la hache avec la dextérité de Mr Bean ou bien le look tout aussi barbare qu'artificiel de Liam Neeson

en bandit de grand chemin ayant une femme dans chaque taverne. On aura pour Freddie Jones le regard plein d'admiration et de respect même si son rôle de vieux sage à barbe de bouc va de toute évidence chercher des filiations aussi bien du côté de Obiwan Kenobi que de Gandalf.

A force de voir défiler tous les clichés du genre avec la légèreté d'une troupe d'éléphants apathiques, on peut se prendre à nourrir quelque affection pour cette piètre production. Entre le boomerang à lame rétractile, la soldatesque à bestioles alienoïdes, le méchant méchamment rigide et ridicule, les dialogues d'une rare débilité, l'humour plus qu'enfantin, l'ineffrayante araignée géante, le cyclope mutique, les marais de la mort qui tue

et tutti quanti, on finit par se laisser gagner par le sourire et trouver matière à réjouissance, sans animosité, ni méchanceté, comme devant les babillages d'un nourrisson. C'en est presque émouvant...

Toute une époque apparaît dans les costumes, les coupes de cheveux, d'un ringard consommé et devant l’enchaînement des situations, aussi lent qu'attendu. Point de surprise, ni de suspense pour s'amuser à suivre les pérégrinations de ce groupe de personnages. A la limite, on pourrait presque trouver dérangeant que certains décors soient propres, voire élégants. L'intérieur de la forteresse des aliens est par exemple de toute beauté, organique, flippante et belle à la fois.

Heureusement l'épure totalement froide du château donne au film une image plus kitsch : on se retrouve alors dans le Flash Gordon des années 30.

Un petit film incongru qui peut par sa maladresse constante et son soucis de péter plus haut que son cul vous faire décrocher deux, trois ou quatre sourires. Pas plus mais c'est déjà pas si mal.

Trombi:
Ken Marshall:

Lysette Anthony:

Francesca Annis:

Alun Armstrong:

David Battley:

John Welsh:

Graham McGrath:

Belinda Mayne:

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