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vendredi 29 janvier 2010

Lifeboat



1944

Cinéaste: Alfred Hitchcock
Comédiens: Mary Anderson - Tallulah Bankhead - William Bendix - Walter Slezak

Notice Imdb

Vu en dvd




Un huis-clos en mer tiré de Steinbeck et exploité par l'inventivité d'Hitchcock, voilà de quoi éveiller une vive attention, n'est-ce pas?

Au final, on se sépare bons amis mais avec une légère tâche sur la chemise... une sorte de déception inattendue.

Pourtant la montée de la tension est savamment produite, un crescendo où Hitchcock démontre tout son savoir-faire, sa classe : rythme magnifiquement dosé, idées visuelles lumineuses pleines de sens et de force, etc.

En outre, les comédiens sont très bons. Je retiens avant tout Tallulah Bankhead en femme fatale, forte, très apprêtée, laurenbacallienne,
Tallulah Bankhead
William Bendix en gentil gars un brin demeuré
William Bendix
et Walter Slezak en officier allemand malin. Je crois qu'en y réfléchissant bien (gningnin) c'est ce personnage qui me gêne le plus. Trop caricatural, il représente la perfidie hitlérienne, un sourire par devant, un couteau par derrière.
Walter Slezak
C'est quand même difficile, en temps de paix, d'adhérer aveuglément à un film de propagande. Lifeboat souffre de ses objectifs politiques et de sa démagogie rampante. D'autant plus qu'on pense pendant longtemps comme les personnages de la chaloupe que cet allemand n'est pas obligatoirement un salopard et que par conséquent ceux qui voulaient le lyncher d'entrée étaient des sauvages sans foi ni loi. Seulement, les nazis pervertissent ce schéma traditionnel. En dehors de l'humanité, ils sont illisibles, contredisent le bon sens humain. Les règles du jeu de la guerre sont bafouées. Cette démonstration de la perversité de l'être humain est plus qu'accessible à Hitchcock, on peut parler de "marotte" pour le coquin bonhomme. A la fin du film subsiste ce malaise, comme si quelque chose de malsain rejaillissait sur le spectateur, aussi coupable ou aussi naïf que les personnages face à la barbarie nazie, une perte de repère qui ne donne rien de satisfaisant.

Trombi:
Mary Anderson:

John Hodiak:

Henry Hull:

Heather Angel:

Hume Cronyn:

Canada Lee:

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