Pages

vendredi 3 juillet 2009

Showa onnamichi: Rashomon



alias : Naked Rashomon
1972

Cinéaste: Chusei Sone
Comédiens: Hideaki Esumi - Hitomi Kozue







C'est, je crois, la première fois que je vois un film érotique censuré par l'insert de "caches". Le cinéaste ne recule devant aucun procédé, du plus subtil au plus grossier.


Ce qui est le plus étrange c'est que je reste persuadé que ces caches n'étaient nullement nécessaires mais qu'ils ont été inclus pour donner une teinte soufrée à un film qui en manquait. Bref, je ne suis pas loin de penser que l'on se fout de la gueule du spectateur. Mais je suis prêt à entendre que c'est là un de ces aspects culturels oritentaux qui échappent au bête ou/et inculte européen que je suis. Quoiqu'il en soit, cette méthode m'a fait sortit du film à chaque fois. Pénible.


De plus, l'histoire en elle meêm ne m'a pas grandement interessé, ce qui a rendu le visionnage pour une large part difficile. Heureusement, j'ai pu apprécié le duo d'acteurs. Lui, Hideaki Esumi, mal maquillé en vieillard, est tout de même convaincant. Elle, Hitomi Kozue, m'a également bien plu. Mais au final, ce que je retiens le plus, c'est une scène, assez courte, filmée de manière magistrale. C'est une scène de flagellation en suspension. Je m'empresse de souligner que ce n'est pas ce qui provoque mon émoi. Ca pourrait mais ce n'est pas cela, non, mais bien le montage serré, le cadrage en gros plan et mouvement, l'éclairage subtil, le tout accompagné d'un arrangement sonore que j'ai trouvé très vif, moderne, presque comme une scène d'action, de western ou de combat martial. Impressionnant. J'ai presqu'été émoustillé par cette scène tant elle est superbement filmée.



Ici et là quelques idées de caches ont retenu mon attention par leur intelligence, mais aussi par leur beauté. Parfois, aussi, pendant une seconde, un cadrage, une idée jaillit, c'est agréable, trop furtif, mais agréable. Ce Chusei Sone a du talent mais peut mieux faire. Malheureusement, ces jolies scènes sont trop rares. Dommage.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire