tag:blogger.com,1999:blog-3901660496327407839.post8991042644365308808..comments2024-03-03T16:03:54.911+01:00Comments on L'Alligatographe: Lucky LukeAlligatorhttp://www.blogger.com/profile/11816199575311204214noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-3901660496327407839.post-81682922476558754262010-11-15T11:14:07.772+01:002010-11-15T11:14:07.772+01:00Il sera donc dit, et ce n'est pas une surprise...Il sera donc dit, et ce n'est pas une surprise, que quiconque s'attaque cinématographiquement à l'univers de Goscinny, est toujours à côté de la plaque, fort de croire que le droit héritage de sa manière est à chercher dans l'esprit Canal.<br />Il sera donc dit, et c'est bien fatiguant, que quiconque s'attaque à transposer du comics à l'écran se croit obligé de s'appesantir en prologue signifiant et investi d'offrir une genèse à qui n'en a pas*.<br />James Huth, bien entendu, se vautre en plein ces deux écueils. Boursouflé d'ambition mal placée (au dramatique batmanesque mal négocié (en plus d'être une fausse piste agaçante, le trauma fondateur est calamiteux dans sa mise en forme et ses échos) s'ajoute une trame dramatique et désenchantée poussiéreusement DePalmesque (post-M:I)) et d'une laideur proprement ahurissante (exception faite de la ligne artistique (décors, costumes), plaisante jusque dans ses éclairages, mais fusillée par le filmage et le montage) et un déficit de narration assez embarrassant, que camoufle tant bien que mal une diligence de citations diverses (hors Dalton ou Rantanplan) au matériau Morissien originel (mais réciter tous ses titres d'albums ne fait pas nécessairement de vous un fan intéressant) et de private jokes Dujardo-Hutiennes (les gags de pieds ?).<br />Comme à l'accoutumée dans cette perception française de l'hommage patrimonial le casting est une sorte de hall of fame qui n'attrapera toutefois que le gogo prenant ce noyautage copino-télévisuel vite assommant (le triumvirat Dujardin**-Salomone-Lamy laisse ainsi songeur) pour argent comptant. Unanimement grimaçants plus que jouants, tous n'ont d'ailleurs pas quelque chose de vraiment consistant à défendre tant le manque d'écriture entraîné par le soin à bien étaler ses références (sans en avoir jamais le souffle cartoon, la vibration spagh' ou la simple épaisseur (confondue ici avec la noirceur dépressive plus propre d'ailleurs à Blueberry qu'à LL) a égaré le trio rédacteur.<br />Pas film de genre, pas film drôle (malgré une ironie certaine), perclus de cadres exaspérants autant que de dialogues mous du colt (y compris dans les vannes), plombé dans son hommage par un souci ramenard de mythologie... ce Luke mérite, et c'est une première !***, le goudron et les plumes.<br /><br /><br /><br /><br />* tout plein de défauts qu'était le Blueberry de Kounen,<br />au moins évitait-il celui là !<br /><br />** presque: Terence Hill avait déjà bien saboté l'univers...<br /><br />*** Dujardin est pourtant un impeccable Luke,<br />le meilleur sans doute qu'on puisse trouver en France à l'heure actuelle !Jocelyn Manchechttps://www.blogger.com/profile/08554181730500920375noreply@blogger.com