Pages

vendredi 29 mai 2015

La revanche



1981

Cinéaste: Pierre Lary
Comédiens: Annie Girardot - Victor Lanoux - Claude Rich - Catherine Alric

Notice SC
Notice Imdb

Vu sur le net

--------

Petite comédie française oubliée mais que j'ai vu deux ou trois fois à la télé quand j'estois petinenfant.

Elle a quelque attrait, malgré une mise en scène pas assez dynamique à mon goût. Je commence par ce qui fâche : cette tendance à livrer des scènes ronronnantes. Le rythme dans l'enchaînement des séquences n'est pas mauvais. C'est bel et bien le rythme à l'intérieur des scènes, le temps que mettent les acteurs à dire ou faire qui me dérange. Oh, ce n'est pas non plus tellement flagrant. Seulement, à la fin du film, quand je me demande pourquoi j'ai le sentiment d'un léger ennui sur certaines scènes, je pense à cette trop grande passivité pour une comédie qui devrait être trépidante.  De plus, les dialogues pas vraiment percutants manquent nettement de peps.

Vraiment dommage parce qu'il y a beaucoup de bons comédiens. J'ai eu au moins la joie de voir évoluer la formidable Annie Girardot qui surfe ici sur le succès de ces comédies qui ont fait une seconde jeunesse à cette quinqua dans les années 80. On pense forcément au diptyque de Philippe de Broca (l'excellent "Tendre poulet" et le sympatoche "On a volé la cuisse de Jupiter"), surtout quand apparaît la superbe Catherine Alric.

Ahhhh Catherine Alric! Quand j'étais môme, j'étais amoureux de cette femme que je confondais peut-être aussi avec Catherine Deneuve. Quelle belle femme! Sans doute ai-je gardé ce film dans un petit coin de mon cerveau pour ces raisons ?

J'ai également plaisir à revoir Claude Rich. Malheureusement, son rôle peu étincelant limite mon enthousiasme. Terne, éteint, il faut attendre la fin du film pour profiter pleinement de la folie du comédien.

Victor Lanoux fait son Lanoux habituel : le gros ours mal léché, macho jusqu'au bout des bacchantes. A ce propos, je me dois de rappeler que le film s'essaie avec maladresse au féminisme. Si cela n'aboutit pas véritablement à une critique sévère au moins le film essaie-t-il. Bien que Victor Lanoux soir dans des tonalités qu'on lui connaît par ailleurs, sans surprise, on peut cependant dire qu'il maîtrise ce sujet.

De Philippe Avron, je crois bien que je n'ai vu que ce film. Il me paraît très bien. Sa présence incongrue n'est pas sans valeur poétique et comique à la fois.

Pour Dominique Labourier, je ne trouve pas grand chose à dire, c'est malheureux mais ni en bien ni en mal, elle ne suscite aucune émotion franche. Sans être transparente, sa participation n'apporte pas ce charisme qu'on aurait espéré pour un personnage central comme le sien.

Cette "revanche" des femmes aborde donc le féminisme avec une bien étrange parcimonie, me semble-t-il. Ménageant la chèvre et le choux, le scénario n'est pas tranchant. On sent de la peine pour appuyer le propos. C'est sans aucun doute possible l'un des éléments à prendre en compte quand je fustige le manque de percussion du film au-delà du rythme défectueux des scènes. Dans la lignée des comédies françaises pépères des années 80, le film tente de ratisser large. Mais l'absence d'audace, de risque, d'excitation se fait au détriment de tout l'édifice, endort un peu les sentiments favorables qui pourraient naître de cette production.

Dommage, gentille comédie, trop gentille, trop sage.

Trombi:
Didier Flamand:




Bruno Garcin:
Greg Germain:



 Jacqueline Holtz:
Jean-Pierre Sentier:

Gérard Moulévrier et Nabil Massad:

Sophie Matalou:


?

?

 ?:

Le sens de la vie



198

Titre original: The meaning of life
Titre francophone: Le sens de la vie

Cinéastes: Terry Jones - Terry Gilliam
Comédiens: Graham Chapman - John Cleese - Eric Idle - Terry Jones - Michael Palin

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd

----------

J'ai toujours eu du mal avec ce film. Sous le thème général du sens de la vie, j'ai l'impression que les Monty Pythons cachent l'absence de scénario. Et malheureusement, le film semble assez inégal avec de très bons sketchs et d'autres juste bons.

Pourtant, cette revoyure a été mieux appréciée que les précédents visionnages. Par exemple, je n'aimais pas trop les passages musicaux. Cette fois, j'y ai pris bien davantage plaisir. Je les trouve plus adaptés à la forme, ils s'intègrent plutôt bien.

Reste que je préfère "La vie de Brian", "Sacré Graal" et la série "Monty Python Flying Circus", œuvres collectives plus folles, plus riches, plus percutantes. Je trouve que dans "Le sens de la vie" les Monty ont commencé à perdre le jus qui les alimentait auparavant.

Alors je ne dis pas non plus que ce n'est ni drôle ni intelligent. J'ai ri, plus souvent souri et j'ai aimé la dérision dont savent user encore ces énergumènes, cette impertinence qu'on leur envie. La provocation est encore mordante.

Mais la puissance du rire, sa causticité est toutefois un poil édulcorée me semble-t-il. Je n'ai plus autant de plaisir à revoir ce film alors que pour "Sacré Graal" ou "La vie de Brian", c'est toujours une fête zygomatique. Cette déception me navre. Je crois que ce film est très bon et que je m'échine connement à rester sur le côté. Plus que de la déception, c'est bien de désarroi qu'il s'agit. Je me sens très bête.

Mini Trombi:
Michael Palin:

John Cleese:

Graham Chapman:

Eric Idle:

Terry Gilliam:

Terry Jones:

Matt Frewer: (droite, right)

Simon Jones (gauche, left):

Bacchanales de l'opéra Garnier



1888

Titre: Projet de décor pour le foyer de la danse de l'Opéra Garnier

Peintre: Gustave Clarence Rodolphe Boulanger

Notice sur Gustave Boulanger


Cette œuvre, cette esquisse m'a marqué par la modernité du trait de l'artiste. Elle se trouve à l'opéra Garnier. Je ne sais plus trop où exactement, mais je crois que c'est aux portes du musée de l'opéra.

Quoiqu'il en soit, l'état d'inachèvement de la fresque oblige l'œil à un effort d'imagination qui me chatouille d'aise. De plus, cela permet d'avoir une vue... comment dirais-je ? technique du travail de Boulanger. Quand je l'ai vu, j'ai été subjugué par la masse, la hauteur de l'ouvrage. Je ne savais pas ce qu'il représentait, son histoire. Sa nature, ni son auteur. J'ai eu à ce propos bien du mal à en retrouver la trace sur le net.

Ce qui m'a ensuite étonné autant que ravi, c'est le style du dessin de Boulanger. Je ne sais trop dire vers quoi il m'emmène, mais peut-être que les visages de ses personnages évoquent pour moi le trait de Milo Manara. La générosité des corps, l'opulence, les poses mélodramatiques et provocantes me suggèrent même Serpieri. Vous avez noté que cette œuvre réveille en moi les piquants souvenirs de lectures érotiques adolescentes, la bédé italienne exacerbant les fantasmes masculins, violents, accentuant la féminité des personnages, plongeant dans un imaginaire tout aussi irréel que passionné. J'aime l'outrance du trait qui fait ressortir la ligne claire et, dans le même temps, le déchaînement des désirs, des caractères. Le dessin laisse apparaître le mouvement, les volumes, l'incarnation et la violence, une tempête de gestes et de cris. C'est assez bien rendu.

Une très bonne idée que d'avoir exposé cette œuvre préparatoire. Je n'ai pas vu le travail fini ; je ne sais même pas s'il existe, peu importe. Cette "presque" fresque avec ses traits simples, son blanc léger et plâtreux se suffit à elle-même selon moi.

lundi 18 mai 2015

Boardwalk Empire Saison 2



2011

Saison 2
12 épisodes

Réalisateurs: Timothy Van Patten - David Petrarca - Susanna White - Ed Bianchi - Jeremy Podeswa - Allen Coulter - Brad Anderson -
Comédiens: Steve Buscemi - Kelly Macdonald - Michael Kenneth Williams - Gretchen Mol - Jack Huston - Michael Pitt - Aleksa Palladino

Notice Imdb
Notice SC

Critique Saison 1

Vu en dvd


------------
Chose rare : ma femme et moi ne partageons pas le même ressenti pour cette série. Elle n'avait pas beaucoup aimé la 1ère saison et a bien voulu essayer la 2ème. Elle reste encore une fois en marge de l'histoire, insensible, ne réussissant pas à appréhender la psychologie des personnages.

Je ne suis pas sûr moi même d'en être véritablement capable, justement parce que la série joue sur les faux semblants, la manipulation des apparences et cela ne m'a pas dérangé. Si je ne suis pas fou des personnages, j'ai la curiosité un brin titillée par leurs évolutions et l'enchaînement des situations.

Sur cette saison 2, la relation entre Nucky (Steve Buscemi)
et Margret (Kelly Macdonald)
prend du volume de manière plutôt inattendue. Le virage bigot de Margret lasse assez rapidement, d'autant qu'il est excessif, compte tenu de son passé, mais il est peut-être nécessaire pour asticoter leur couple somme toute aberrant. Que fait Nucky avec Margret, et vice-versa ?

J'ai eu un mal fou à me rappeler les raisons qui poussent Darmody (Michael Pitt)
à entamer cette guerre parricide contre Nucky. Le personnage n'était pas des plus frais de la série (y en a-t-il d'ailleurs ?), mais ses ténèbres s'obscurcissent en même temps qu'on comprend mieux son malaise perpétuel en en apprenant davantage sur ses rapports avec sa mère (Gretchen Mol).
 C'est vrai que ces deux-là ne sont pas non plus très intéressants.

Il y a deux ou trois personnages que j'ai eu plaisir à revoir, attachants, pittoresques, superbement interprétés.

D'abord Richard, la gueule cassée est tenu par un remarquable (Jack Huston). Il est sans doute l'un des seuls qui réussit à dégager une grande émotion.

Angela (Aleksa Palladino) elle aussi est attachante. Son existence difficile avait déjà fait l'objet d'une attention plus accentuée lors de la saison 1, mais elle a encore quelques scènes dans la 2.

Et puis, j'ai toujours plaisir à retrouver Michael Kenneth Williams. Il a un ou deux très beaux moments cette saison pour vraiment briller.

Trois ou quatre acteurs épatants : voilà ce qui me retient essentiellement sur cette série. La fin de cette saison 2 ne m'invite guère à poursuivre vers la 3ème saison. C'était aussi ce que je me disais à la fin de la 1ère saison et pourtant j'y suis revenu.

La très belle reconstitution historique, l'espèce de capharnaüm que constitue toute cette engeance, tellement bigarrée, si flamboyante font tout de même partie sans doute des éléments qui construisent un récit fort séduisant. Les grandes épopées familiales ou mafieuses sont captivantes ; elles imposent un panorama tentaculaire de liens entre les personnages où les actions de l'un entrent en résonance avec l'existence de presque tous les autres. Atlantic City devient une petite ville.

Mais je sais bien que cela ne suffit pas, loin de là, à faire un chef-d'œuvre. La saison 2 de BWE ne place pas la série parmi les grandes séries contemporaines, selon moi. Me connaissant, je pense que je tenterai la saison 3 par curiosité, mais seul, comme une vieille chaussette pourrie oubliée dans le panier à linge sale.

Trombi:
Michael Shannon:

Shea Whigham:

Stephen Graham:

Vincent Piazza:

Paul Sparks:

Michael Stuhlbarg:

Paz de la Huerta:

Anthony Laciura:

Dabney Coleman:

Charlie Cox:

William Forsythe:

Dominic Chianese:

Greg Antonacci:

Enid Graham:

Robert Clohessy:

William Hill:

Victor Verhaeghe:

Glenn Fleshler:

Peter McRobbie et Joseph Aniska:

Tracy Middendorf:

Heather Lind:

Natalie Wachen:

Ted Rooney:

Erik LaRay Harvey:

Anatol Yusef:

 et Alex Cranmer:

Amy Warren , Jacqueline Pennewill et Heather Lind:

Michael Zegen:

Peter Van Wagner:

Christopher McDonald:

Tom Aldredge:

Danny Burstein:

Ivo Nandi;

Stephen DeRosa:

Chris Mulkey et Devin Harjes:

Megan Sikora et Kevin O'Rourke:

Kevin Henderson:

Richard Easton:

Adam Mucci:

Jon DeVries:

Bill Camp:

Leslie Henstock et T.J. Kenneally:

Geoff Pierson:

Michael Cumpsty:

Nick Sandow:

Tony Curran:

Julianne Nicholson:

Emma Kenney:

Curt Bouril:

Christiane Seidel:

Kristen Sieh:

Peter Bradbury:

Michael Halsey:

Joel Hatch:

David Aaron Baker:

Gabriel Olds: