tag:blogger.com,1999:blog-3901660496327407839.post9165870609879215442..comments2024-03-03T16:03:54.911+01:00Comments on L'Alligatographe: CreepshowAlligatorhttp://www.blogger.com/profile/11816199575311204214noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-3901660496327407839.post-12228688499225158712010-09-21T12:51:47.327+02:002010-09-21T12:51:47.327+02:00Same player shoot again, quand je vous dis que 83 ...Same player shoot again, quand je vous dis que 83 est l'année du King...<br />Une vingtaine de bouquins déjà au compteur du conteur (son œuvre future n'atteindra plus les quelques sommets épars dans cette décennie prodigieusement prolixe) et le petit père binoclard du Maine enfile les sapes du bankable-en-chef, sa fraîche autorité l'imposant jusqu'à Hollywood (soit 1700 bornes d'est en ouest, de Castle Rock à LA), et les échos portant jusqu'à nous autres, au fin fond de notre confins Normandie-Thymerais-Beauce: en août 83, voir Creepshow en salle (pensez donc, le gars de Zombie avec le gars King, dans un film à sketchs horribles !), relevait du dernier cool (je n'aurais pas cette chance, devant attendre sa sortie VHS), garanti sur sanguinolente facture. On bavait sur les généreuses photos de Mad Movies (béni n°27 !) et de l'Ecran Fantastique, on ne se formalisait pas de ces cadrages de guingois, ni de ces éclairages bleu/rouge outrés, faisant passer Argento pour David Hamilton... on kiffait, Jourdain boutonneux et à badges Iron Maiden, sans savoir ce qu'était encore la kiffe, on trépignait sans jamais avoir eu un EC Comic en mains (les revues d'horreur, telles Tales of the Crypt, à qui l'on rend hommage ici)... Creepshow c'était tout un symbole, dans le genre retro et humour noir (autant de clés et de codes qu'on avait guère en poche, mais la sublime affiche emportait le morceau), pour qui tapait ses douze berges l'année qui voyait naître Frank Ribery et Amy Winehouse.<br />Très fidèle à l'esprit des comics salués (bien que Stephen trouve le moyen d'adapter toutefois deux de ses propres ludiques nouvelles), le titre parvient en outre à conserver une forme très homogène, ad hoc et vraiment convaincante dans son habillage et sa plastique générale (il y aurait plus à dire dans l'écriture du script, recourant à quelques redites (les segments Father's Day et Something To Tide Over usant de ressorts back-to-life-with-anger un poil proches).<br />La chose demeure ainsi véritablement plaisante malgré le déséquilibre (les sketchs 1 et 5 s'avérant très au-dessus des épisodes centraux (la performance d'acteur de King demeure toutefois plutôt bath, en verdissant Jordy Verrill et le contexte peepingtomo-videosurveillique de l'épisode avec Leslie Nielsen assez valabre aussi !)), drôle et hargneuse, grotesque et vulgaire, mais aussi infiniment tendre et ouvertement nostalgique, au point qu'on adhère sans grande retenue, retirant un plaisir différent -mais certain- d'un sketch à l'autre au fil des visionnages (ado, le gimmick "Je Veux mon Gâteau !" me dura longtemps tandis que l'impact du dernier sketch (They're Creeping Up on You) s'avéra fichtrement durable, Gilliamien qu'il était presque (en tous cas un ton et un univers absolument inédit à mes yeux d'alors)).<br />Dans le genre film à sketchs fantastiques, c'est en tous cas le meilleur à ce jour (supplantant La Quatrième Dimension de Spielberg & cie, les séquelles creepshowiques ou les opportunistes et futures assemblées de talents fatigués, façon Deux yeux Maléfiques ou Body Bags...Jocelyn Manchechttps://www.blogger.com/profile/08554181730500920375noreply@blogger.com