tag:blogger.com,1999:blog-3901660496327407839.post2541816979249057799..comments2024-03-03T16:03:54.911+01:00Comments on L'Alligatographe: RamboAlligatorhttp://www.blogger.com/profile/11816199575311204214noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-3901660496327407839.post-33286208498482099962010-11-15T13:04:38.449+01:002010-11-15T13:04:38.449+01:00Assurément l'un des grands titres (et carton d...Assurément l'un des grands titres (et carton de l'année qui fit mourir Hergé, calanché le jour de la sortie France !) de 83, ce thriller/survival conscientisé malmenant la mauvaise conscience américaine (le béret vert d'élite auto-recouseur fait en effet office d'ange exterminateur livrant une guerre morale à une Amérique ingrate fuyant lâchement ses responsabilités) sera bien évidemment trahi (par son auteur même, alouetté au miroir reaganien) puisque passant du statut d'ambigu anti-héros à celui d'authentique et mâle représentant d'un Oncle Sam tragiquement triomphant. Mais avant cette sortie de route, était un film remarquable, intense, à la réalisation ample (quels décors !) et d'une rare efficacité, faisant se rencontrer le Carpenter d'Assaut et le Boorman de Delivrance, et établissant surtout un autre héros nihiliste, fait de la même tripe qu'un Max Rockatansky (qui virera fou, dit la légende, et renoncera au nihilisme pour une ennuyeuse parabole de la renaissance (Rambo, dans son 4ème opus, ne visant, après la boucherie cathartique, que l'humble rédemption, son générique de fin faisant boucle avec celui du début du présent film)).<br />Stallone y est proprement épatant (le film n'aurait pu être sans lui, co-scénariste par ailleurs, tant il incarne le rôle), soutenu par un Brian Dennehy aux petits oignons en shérif salopardissime, tandis que derrière s'agitent quelques seconds couteaux (pas de chasse au cerf, eux !) corrects, fussent-ils rouquemoutes comme le jeune débutant David Caruso, loin des expertes scènes de crimes de Miami, ou pré-vérolé comme cette foutue gueule de Chris Mulkey, finalement plus vue en téloche qu'au ciné (malgré son sympathiquement avoriazien Hidden). La caution morale et psycho confiée à Richard Crenna est un poil préchi-précha, faite de trop de punchlines paternalistes, mais permet que soit entendu par les plus bourrins de spectateurs le vrai moteur philosophique de cet actionner racé, massif, nerveux, sauvage... remarquable.Jocelyn Manchechttps://www.blogger.com/profile/08554181730500920375noreply@blogger.com